Méthode pratique pour surmonter les difficultés d’apprentissage au niveau de la lecture

L’apprentissage de la lecture à l’école primaire au Maroc connait beaucoup de difficultés. Un bon nombre d’apprenants, quand ils parcourent un texte écrit n’arrivent pas à saisir l’agencement des signes graphiques pour élaborer du sens. Ils passent une bonne partie de leur temps à ânonner et à déchiffrer en entravant, par conséquent, le processus de la compréhension.

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Les causes de cette problématique sont nombreuses. Elle pourrait être due soit aux pratiques enseignantes, soit aux pratiques apprenantes ou aux contenus des manuels scolaires.

Il convient de noter que l’apprentissage de la lecture consiste à développer chez l’apprenant deux habiletés : l’identification des mots et le traitement du sens. La première habileté doit être prise en considération, à l’école primaire, plus que la deuxième, notamment pour les niveaux bas, tels que le CE1, CE2 et CE3. Elle doit être apprise, maitrisée puis automatisée en vue de libérer toutes les ressources mentales pour la deuxième qui exige une concentration intellectuelle élevée.

Certes, lire c’est comprendre, mais, au primaire, lire c’est lire d’abord et comprendre par la suite. Ceci dit que la maîtrise du code constitue un point de passage obligé. 

La priorité devrait être donnée premièrement à l’identification des mots et ensuite à la compréhension. Autrement dit, au primaire, il ne faudrait pas étudier ces deux compétences à pourcentage égal, mais il faudrait consacrer une période considérable pour le travail presque exclusif sur la lecture proprement dite, et après avoir dissipé les difficultés du déchiffrage et arriver au stade de la lecture plus ou moins courante, quand le mot est lu sans déchiffrage et sans recours à la conversion graphème/phonème, en ce moment, nous pourrions travailler sur la compréhension avec aisance et pertinence.

Cela ne veut pas dire qu’on doit négliger catégoriquement le traitement du sens, mais on va juste le reporter au deuxième plan. L’idée, c’est qu’il ne faudrait pas précipiter les résultats.

 D’autant plus qu’en parallèle avec la lecture, l’enseignant pourrait focaliser l’attention plus sur l’enrichissement du capital lexical de l’apprenant, au niveau de l’oral et à tous moments du cours, tout en veillant à mobiliser le lexique étudié dans des situations concrètes, authentiques ou quasi-authentiques.

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